Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vicroii. H’A la colère des Dioiix et des hommos ; et, cii désespérant tous ceux qui te sont cliers, te condamner toi-même à la plus cruelle des morts ? Va, crois-moi plutôt, renonce à cette chimère d’un Dieu (pie tu n’as jamais vu, qui toujours il’ailleurs a vécu pauvre et misérable, et par sa triste lin a prouvé combien faible était sa puissance. Si tu obéis, non-seulement par cet acte de sagesse tu évites l’horreur des supplices, mais tu t’acquiers la bienveillance de César et tu peux espérer de te voir un jour porté aux plus hauts honneurs. Que si follement au contraire tu t’obstines, malheur à toi, malheur ! Pour cette gloire chimérique que tu rêves, il faut t’at tondre au sort du Crucilié et même à une destinée pire. Victor inébranlable, et le conir plein d» ; l’esprit ilivin qui se reflète sur son visage intrépide, répond : (( Pourquoi cps injustes reproches au sujet de César cl de la Républiipie ; jamais je n’oubliai, le ciel m’en est témoin, ce que je dois à l’une et l’autre. Cliaquc jour, je prie, matin et soir, pour le salut de notre prince et la conservation de tout l’empire ; chaque jour, devant Dieu j’immole ces hosties spirituelles pour la prospérité de l’état. » Après avoir montré ce qu’étaient les faux dieux, tous abominables et infâmes non moins qu’impuissants, le Martyr repousse éloquemment les attaques dirigées contre Jésus-Christ qu’il glorifie en ces termes : (( Oui, ce doux Sauveur s’est fait homme, mais, en se revêtant de notre chair mortelle, il n’a rien perdu de sa divinité ; car, dans les merveilles de sa vie, il nous a laissé un modèle accompli de toutes les vertus, un im

84