Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 11.djvu/218

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P BAS FAT 10. cciiy nescii quorsàm evaserit et qud ratione solutus fuerit Me Conventus Laici more solito Decimis potiti sunt, et ipsimet Episcopi Honac/iis deinceps Décimas, Ecclesias Altaria contulerunt nedùm ipxis au/errént quas jam legitirno jure possidebant. Autels aux Monasteres bien ils étoient déjà èn possession. Re quidem ipsn tunc temporis fundatores jus quoddam proprietatis in Ecclcsias à se conditas exercebant. Hinc Abbo in epistold ad Gauzlinum sic ratiocinatur « Quidam igitur antecessor » meus in possessions nostri Monas» terii Ecclesiam tedificavit, niun » ideirco Monasterium possessio» ne m amisit, aut Abbas id alienait re potuit » ? Eddem ratione Patroni Laici redditus Ecclcsiarum à se aut ab antecessoribus suis conditarum sibi -vindicabant Us exceptis qux ad us uni et alimomani rninistrorum ad cultum divinum et, ad œdijiciorum restitutioncm erant necessaria. Laici aut eut quibus fundatorum aut eorum vices gerentium titulus deerat, tricennalem legem in patrocinium s tue possessions invocabant, ususque ed videtur Abbo ad conservandam Alonachis pussessionem Decimarum Ecclesiarum quie ad eos alio. quùm fundatorum titulo pcrtincbanl illarum scilicet quas extra Dominiorum suorum fines ex largitione Laicorum et Episcoporum ctiam percipiebant. Evèques mêmes. Bonorum amissorum iniquitate temporum jacturam abundc resarcivit Clerus Gal. donationibus, emptionïbus commutationibus restitutionibus et prtècipuè diligcnti possessionum administratione. Tria donationum fundatio-Tum. 10. p. | i i IIM. p. 330. r h h h e Les Evêques proposèrent "dans l’Asjemblée de S. Denis vers l’an 997, de leur ôter les Dixmes ainsi qu’aux Moines. On sçait le tumulte qui s’y éleva, et comment cette Assemblée fut rompue. Les Laïcs continuerent de jouir de leur possession, et les Evêques donnerent euxmêmes des Dixmes, des Eglises et des loin de vouloir leur enlever celles dont Au reste, il ne faut pas confondre avec les usurpations et les aliénations volontaires ou forcées le droit de propriété que les fondateurs exerçoient sur les Eglises qu’ils avoient dotées. Abbon de Fleury dans sa lettre à Gauzlin, regarde une Eglise fondée par un Abbé dans les Domaines d’un Monastere comme faisant partie de la possession de ce Mouastere qui n’a dù rien perdre de ses droits par cette fondation. Cette raison militoit également pour les fondateurs ou patrons laïcs ils se rcgardoient comme ayant le droit de disposer des revenus des Eglises qu’ils avoient fondées après avoir fourni ce qui étoit nécessaire a la subsistance de ceux qui les desservoicnt, aux réparations et à l’entretien du Culte Divin. Ceux qui n avoient pas ce titre pour appuyer leur propriété se défendoient par la possession de trente années, et Abbon paroît en avoir aussi fait usage dans son Apologie pour maintenir les Moines dans la possession des Dixmes car ils en possédaient hors des terres de leurs Domaines, et ils les tenoient de la libéralité des Laïcs et de celle des Le Clergé répara abondamment ses pertes paMes donations des fideles et parles acquisitions les échanges avantageux et les retraits qu’il dut à une bonne et sage administration. Nous avons observé trois sortes