Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 11.djvu/219

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ccxiv 1 PRE F AT 10. hum aut restitutionum gênera robservavimus simplices mixtas et conditionales. Donatin simplex nulli oneri nisi orationibus pro remedio animée fundàloris Ecclesiam subjiciebat mixta 1 secundùm aliquam sui partent acquisitionis aut commutations contractui aj ’finis erat, scilicet benefactor, vel quamdam pecunùe summam recipybat vel saltem rc~tinebat usum-fructum prœdii Ecclcsiastici sub censu annuo quod ad precariœ speciem accedebat conditionalis quibusdam crat alligata pactionibus quœ diversœ erant pro benefactorunt libftu. Nonnunquàm conditionibus ità erat adstricta donatio aut restitutio ut car uni defectu Jîeret irrita. Cujus cxemplum liabetur in restitutione cujusdam benefîcii Abbar tue S. Medardi à viro îllustri Hugone anno 1047 cdlege factd, ut bona restituta cédèrent in usant Mcnste Couvent ualis ejiisdem Monastcrii s in autem Jbbas pnrfatum beneficium ab eddem mensâ distralwrct jam. Hugo vel rjus successores illàd répétèrent in suum jus et dominationern sine ulld contradictione et sine ulld retributionc xl librarum quas IIugo ab Abbate acceperat in pretium restitutionis. Bonorum Ecclesiis donatorum traditio seu investitura in eo ̃ communilcr consùtebat qubd donator super altarc citartam donalionis poncret. Aliquandb fiebat traditio per ramu/n olivœ altaris cruci appensum 1 per wantonem cultcllum, festucam, 1 baculum < ccreum ardentem, virgarum com- < mutationcm variisque aliis modis quorum exempta passim occur- < runt in il l tus xvi monument is. j Traditionum memoria Charlis inscribebatur. Attamen Hugo-^ <

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Ibid.p. 30 : de’ donations fondations ou restitutions en faveur des Eglises. Les unes étoient pures et simples le fondateur ou le bienfaiteur n’exigeoit d’autre redevance ni d’autre, service des donataires que des prieres pour l’expiation de ses péchés. D’autres do.nations étaient mixtes, elles portoient en partie le caractere d’acquisition ou d’échange, c’est-à-dire que le bienfaiteur recevoit quelqu’argent, ou l’usufruit d’une terre de l’Eglise dont il payoit un Cens annuel ce qui étoit une espece de précaire. Enfin il y avoit des donations conditionnelles c’est-à-dire auxquelles les donateurs apposoient les clauses qu’ils jugebient à porpos. Le Diplôme de la restitution faite à l’Abbaye de S. Médard par un Seigneur nommé Hugues nous fournit l’exemple d’une, clause résolutive de ces sortes d’actes. La donation est spécialement faite en faveur de la mense conventuelle, de maniere que si un Abbé vient à donner en fief les Domaines restitués, ou à les soustraire aux besoins des -Religieux, le donateur ou ses héritiers y rent Tont df plein droit sans autres formalités, et même sans être obligés à rendre les quarante livres que l’Abbaye avoit, données au bienfaiteur à l’occasion de cette restitution. Quant à la manière tjont les Eglises étoient mises en possession des donations elle est, très-variée. La plus commune étoit que le donateur mît la Charte sur l’Autel. D’autres fois le symbole de la donation étoit un objet sensible, comme un rameau d’olivier à la croix de l’Autel, des gands dorés, un couteau, un fètu un bâton, un cierge ardent, un échange de baguettes, etc. t Les Chartes étoient destinées à conserver la mémoire des Actes.