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LES CORÉENS
ESQUISSE ANTHROPOLOGIQUE

Ethnogénie et Ethnographie.

« La péninsule qui se détache du continent entre la mer Jaune et la mer du Japon, comme pour aller rejoindre les îles méridionales de l’archipel du Soleil Levant, est parfaitement limitée du côté de la terre ferme : comme l’Italie à laquelle on peut la comparer pour l’étendue et même, en partie, pour la configuration orographique ; elle est séparée de la masse continentale par les Alpes, le Taïpeïchàn ou Grande Montagne Blanche de la Mandchourie ; elle a aussi ses Apennins qui se prolongent du nord au sud, en formant l’ossature de la presqu’ile, De même qu’en Italie le versant occidental des montagnes est, dans toute la région du centre et du midi, la moitié vivante du pays. C’est là que se développe le cours du Tibre coréen, le Han Kiang, et que s’élève Séoul, la capitale actuelle de la péninsule asiatique[1]. »

C’est ainsi que s’exprime notre illustre géographe en parlant de la Corée ou Tchösen, appelée aussi la « Terre du calme matinal », la terre « Sereine » éclairée par les rayons du matin. Et il ajoute encore : « Simple appendice du versant chinois de l’Asie et terre

1. E. Reclus, Nouv. Geog. univers., Asie orientale, vol. V, p. 649.

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