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ment à celle de M. le Président Roosevelt, dans la mise en mouvement de la nouvelle juridiction :

— en 1902, arbitrage entre les États-Unis et le Mexique, affaire dite des fonds pieux de Californie ;

— en 1903, arbitrage entre l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, la Belgique, l’Espagne, les États-Unis, la France, le Mexique, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède, le Venezuela, affaire du traitement préférentiel des créanciers du gouvernement vénézuélien ;

— en 1905, arbitrage entre le Japon et l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, affaire dite des Baux perpétuels au Japon ;

— en 1905 également, arbitrage entre la Grande-Bretagne et la France, affaire dite des Boutres de Mascate.

En quelques mois ces litiges ont reçu leur solution, alors que l’histoire des arbitrages montre quels étaient jadis les lenteurs, les arrêts, les incidents dus à l’incertitude de la procédure, et il n’est pas téméraire de se demander si, sans la Convention de 1899, il eût été possible de substituer, comme dans l’affaire du Venezuela, aux rigueurs d’une action navale, l’emploi pacifique d’un recours au droit.

Mais il ne suffit pas de constater les résultats obtenus : notre devoir est maintenant de considérer l’avenir.