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rement la concordance d’intérêts identiques et communs de la Société internationale. »

La note russe, en s’exprimant en ces termes, visait les Unions universelles — telles que les unions postale, télégraphique, sanitaires, etc…

Mais s’il y a ainsi entre tous les peuples des intérêts d’ordre matériel, économique, sanitaire qui leur sont communs à tous et pour la défense desquels ils se sentent étroitement solidaires, on peut dire, depuis 1899, qu’ils ont également reconnu qu’il y avait entre eux un intérêt supérieur à tous ceux-là ou pour mieux dire un intérêt plus général encore et dont la sauvegarde garantit en même temps la protection de tous les autres : c’est celui du maintien de la paix, de la paix fondée sur le respect des droits réciproques, et sans laquelle tous les autres biens communs des nations peuvent se trouver compromis.

Il y a, disait en 1899 le rapporteur de la Convention du 29 juillet, une « Société des nations » et le règlement pacifique des conflits entre elles est le premier objet de cette société.

Or, Messieurs, c’est à La Haye que cette société a pris véritablement conscience d’elle-même — c’est l’institution internationale de La Haye qui la représente aux yeux du monde ; c’est là que s’élaborent aussi bien dans la législation de la guerre que dans celle de la