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V


L’AUBE DE L’AMOUR


L’assaut des sensations nouvelles avait été si violent et si multiple pour René Vincy, durant toute cette soirée, qu’il lui fut impossible de discerner exactement leur détail, dans le temps qu’il mit à franchir de pied la distance entre la rue du Bel-Respiro et la rue Coëtlogon. Si Claude n’avait pas brusquement quitté l’hôtel Komof, en proie aux affres de l’amour trompé, les deux amis seraient revenus ensemble. Ils auraient eu, le long des avenues désertes et sous les froides étoiles, une de ces conversations de trois heures du matin où les