Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/127

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stinctivement je m’en éloignais et, quoique je ne croie pas aux pressentiments, un soir que j’étais plus inquiète sur son compte, je me rendis chez elle et la trouvai par hasard seule. Son mari était au théâtre, sa mère absente, je vis qu’elle avait pleuré, je ne lui en demandai pas la cause, pensant trop bien la deviner ; elle me prit la main silencieusement, ce fut son unique bonjour.

— Si je te faisais demander au milieu de la nuit, viendrais-tu ? me dit-elle.