Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Renonce à dom Pedro, et le calme que tu ressentiras te rendra le bonheur que tu repousses !

— Tu vois bien, Jeanne, qu’il me faut mourir, c’est le seul moyen de suivre ton conseil. Renoncer à dom Pedro ?… Ce serait renoncer à l’air que je respire, fermer les yeux à la lumière, comprimer mon cœur à en arrêter les battements… alors, que ce soit pour toujours !…

— Louise, tu t’égares !

— Non, ma Jeanne bien-aimée, non ; seulement dom Pedro est parti, plus rien ne vit en moi, je me sens