Page:Bourget - Un homme d’affaires - Dualité - Un Réveillon - L’outragé, Plon, 1900.djvu/274

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du repas, il me sembla que les prunelles noires de la caressante Zéphyrine se faisaient bien tendres pour regarder Charles, et durant le temps que nous mîmes à nous rendre à l’église, le long du trottoir désert de la rue Bonaparte, nous pûmes, sa sœur et moi, la voir qui s’appuyait avec une insistance bien tentante sur le bras du jeune homme ! — « Eh bien ?… » dis-je à Irma, qui, elle, demeurait fidèle au programme et me donnait le bras en camarade ; et je lui montrais le couple qui nous précédait sans plus de commentaire. — « Eh bien ?… » fit-elle en riant, « je crois qu’elle est en train de prendre un béguin pour ton ami. C’est tout naturel : il est si comme il faut, si distingué… » — « Et lui ? » demandai-je, « crois-tu qu’elle lui plaise ?… » — « Lui, » répondit cette fille, « il est amoureux, cela se voit de reste, mais d’une autre, et il n’a qu’une idée en ce moment : c’est de se débarrasser de nous. » — «  Pourquoi m’a-t-il demandé de vous inviter, alors ?… » — «  Est-