Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/201

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nom de Maria Dregs : je voulus répondre, un regard ſévère accompagné de ce mot, obéiſſez, me rendit muette. Mylady deſcendit, je la ſuivis, & comme j’allois entrer dans l’appartement, elle me dit en ſe retournant, attendez là les ordres de votre Maîtreſſe. Je pris une chaiſe qui étoit contre la porte : jamais je n’avois eu tant d’envie de pleurer ; mais je n’oſois pas faire éclater mon chagrin. Au bout d’un quart-d’heure un Laquais vint me dire d’entrer : je gagne en tremblant la chambre que l’on m’indiquoit. — Approchez, Maria, j’ai dit à Mylady Clemency, que vous étiez douce, adroite, j’eſpère que vous ne me mettrez pas dans le cas de me repentir de vous avoir procuré une auſſi bonne place : c’eſt, ajouta-t-elle, en s’adreſſant à Mylady, la Fille d’un de mes Fermiers, elle a été aſſez bien élevée ; je crains pourtant qu’elle ne vous impatiente dans les commencemens : elle ſera peut-être un peu neuve. — Je la formerai, Mylady, je la trouve fort à mon gré, elle eſt d’une figure intéreſſante. Vous me paroiſſez interdite : ne craignez rien, mon Enfant, je ſuis aſſez bonne perſonne, mon ſervice n’eſt pas difficile. — Répondez donc,