Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui me reſte de lui. — Voyez donc ſi vous la retrouverez. Il n’eut pas grand’peine : Un inſtant après, il repaſſa à côté de moi, & me dit d’un air de contentement : — Je la tiens ! c’eſt un grand bonheur pour le pauvre Andrew. Rentrée dans ma chambre, je me livrai d’abord au plaiſir d’être aimée ; mais ma joie échoua contre mes réflexions. Je ſentis combien il étoit imprudent à moi de me livrer à un penchant ſi contraire à mon devoir. Mylady Green vint me chercher ; elle me fit des reproches ſur ma pareſſe : Que n’a-t-elle deviné juſte ! j’ignorerois encore ce qui fait mon tourment… Vous connoiſſez à préſent la faute de votre Amie. Vous ſavez mon ſecret ; mais, ma chère Émilie, ne me mépriſez pas. C’eſt malgré moi que je ſuis coupable : écrivez-moi bien vîte, je déſire & crains votre réponſe. Ne me jugez pas avec trop de ſévérité, & croyez au repentir comme à l’amitié

d’Anna Rose-Tree.
De Break-of-Day, ce … 17