Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/292

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LISE.

Elle vient.Ah mon pere ! Ah ma fille ! Courage.

LUCRESSE.

Je me meurs.

CRISPIN.

Je me meurs.Je lui trouve un passable visage ;
Serviteur ; si pour vous nos remedes sont vains,
Vous aurez le plaisir de mourir par mes mains ;
Consolez-vous.

LUCRESSE.

Consolez-vous.Helas !

CRISPIN.

Consolez-vous.Helas !Votre bras, que je tâte
Si pour vous il est vrai que la mort ait si hâte ;
Donnez, dis-je !

Au lieu de prendre le bras de Lucresse, il prend celui de son pere, & dit :

Donnez, dis-je !Tudieu ! comme il bat, votre poux !
J’aurois bien de la peine à respondre de vous,
Et votre maladie est sans doute mortelle ;
Prenez-y garde.

FERNAND.

Prenez-y garde.O Dieux ! quelle triste nouvelle !
Je suis donc bien malade, ô Monsieur ?

CRISPIN.

Je suis donc bien malade, ô Monsieur ?Vous, pourquoi ?