Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/318

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FERNAND.

Voyez.De votre part je prétens cette grace.

CRISPIN.

Il seroit trop honteux si ce bien peu commun…

PHILIPIN.

Je vous jure ma foi, qu’ils ne sont ma foi qu’un ;
Le madré ! gardez-vous des finesses qu’il brasse.

FERNAND à haute voix.

Seras-tu trop honteux si ton frere t’embrasse,
L’enfermé ?

CRISPIN.

L’enfermé ? C’est à lui… Paix, Monsieur le badaut ;
Paix fripon, paix belître ; & venez ici haut :

Crispin met son chapeau sur son coude, & puis l’embrasse si adroitement qu’il semble que ce soit une autre personne.

C’est moins par amitié que ce n’est par contrainte ;
Venez, dis-je.

FERNAND à Philipe.

Venez, dis-je.Tu vois, ce n’est pas une feinte.

PHILIPIN.

Je n’y vois ma foi goute, & ne sçai ce que c’est.

CRISPIN à Fernand.

A présent…