Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/377

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HIPOLITE.

J’en suis de moitié ; rosse.Enfin, il m’est honteux
D’avoir pu vous apprendre où j’adresse mes vœux ;
Ne vous souvenez pas qu’Hipolite vous aime ;
Oubliez…

Le second NICANDRE.

Oubliez…Vous m’aimez !

HIPOLITE.

Oubliez…Vous m’aimez !Je l’ai dit à vous-même,
Ingrat ; & ma foiblesse est allée à ce point…

Le second NICANDRE.

En vérité, Madame, il ne m’en souvient point.
Vous m’avez, dites-vous, adorable Hipolite…

HIPOLITE.

Une feinte si basse, & m’outrage, & m’irrite.
Je ne suis pas Iacinte, & vous vous méprenez…

IACINTE.

Paumez-lui moi la gueule, & lui cassez le nez.
Faut-il tant de façons ? J’en enrage d’envie ;
Son valet qui me pousse, à cela me convie.

Le second NICANDRE.

Tu la pousses, perfide ? & ton cœur est si bas…

CRISPIN.

Moi, loin de la pousser je lui retiens le bras.
Elle a menti.