Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/378

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IACINTE.

Elle a menti.Madame, admirez l’autre traître ;
Le valet se goberge aussi-bien que le maître.
Oses-tu ?… Voyez-vous ? il fait signe des yeux…

CRISPIN.

Vous mentez comme un Diable impudente.

IACINTE lui donne un soufflet.

Vous mentez comme un Diable impudente.Moi ?

CRISPIN.

Vous mentez comme un Diable impudente.Moi ?Deux.
C’est le compte tout rond ; & ma jouë applatie…
Ah ! Maîtresse coureuse, ou du moins apprentie…

IACINTE.

Quoi ! bélître…

Le second NICANDRE.

Quoi ! bélître…La belle, il faut moins s’émouvoir.
Votre sexe, & Madame ont ici tout pouvoir.
Essayez, ma petite, à vous rendre plus sage.
Pour vous, c’est à regret que ma voix vous outrage ;
D’avoir pû vous choquer j’ai beaucoup de douleur ;
Et de peur qu’il n’arrive un semblable malheur,
Je sors.

CRISPIN à Iacinte.

Je sors.Je sors aussi ; mais avant que je sorte,
A ton peste de bras qui n’a pas la main morte,