Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/379

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je souhaite la galle & qui mine ton corps ;
A tes pieds tout crochus je souhaite des cors ;
A ta jambe un ulcere ; à ta cuisse une goutte ;
Que de toi desormais tout chacun se dégoûte ;
Je souhaite à ton ventre une canine faim,
Et que pas un mortel ne te donne du pain ;
Loin d’avoir des appas, & des charmes qui brillent,
Je souhaite à ton sein des tétons qui brandillent ;
A ton bas de visage un menton fort pointu ;
A tes dents une bréche à passer tout vêtu ;
A ton nez la roupie ; aux yeux cire ; au front crasse ;
Et que de tes cheveux dont tu tires ta grace
On fasse des licous au Bourreau de Paris,
Pour pendre les laquais qui sont au Paradis.
Peste de Cagne !

SCENE X.

HIPOLITE, IACINTE.
HIPOLITE.

Peste de Cagne ! bien ?