Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/443

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CRISPIN parlant des louis.

Crispin…Si je le puis, que le diable m’emporte !

ISMENE.

Tu ne le peux ? Le traître a donc bien du mépris !
D’un amour réciproque il dédaigne le prix ;
Croyant à son départ qu’il m’adoroit dans l’ame,
J’ai mis tous mes plaisirs à répondre à sa flamme,
J’ai mis tous mes plaisirs au bonheur d’être unis ;
J’ai mis…

CRISPIN parlant des louis.

J’ai mis…Où diable aussi les avez-vous là mis ?

ISMENE.

Que veux-tu, je l’aimois ; il me sembloit sincere ;
A son volage cœur je croyais être chere ;
J’avois en sa faveur des sentimens si doux,
Crispin…

CRISPIN songeant à ce qu’Isméne dit.

Crispin…Plaît-il ? Quoi ? Qu’est-ce ? & que me dites-vous ?
Vous voulez voir mon Maître, ayez soin de m’attendre.
Non, ne m’attendez pas ; je l’appelle. Nicandre !

Le premier NICANDRE à une fenêtre grillée.

Qui m’appelle ?

CRISPIN.

Qui m’appelle ?C’est moi.