Page:Boursault - Théâtre, tome premier, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/447

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L’artifice était foible ; & je suis délicat,
Madame.

CRISPIN.

Madame.Ah, justes Dieux ! le maudit renégat !
C’est donc quand il vous plaît, que vous êtes mon Maître ?

Le premier NICANDRE.

Jamais je ne le fus, & ne veux jamais l’être.
J’aurois trop de regret si la moindre union…

ISMENE.

Et qui donc te servoit quand tu vins à Lyon ?
Mais tu n’y fus jamais, tu le vas faire accroire.

Le premier NICANDRE.

J’ai trop peu de foiblesse, & trop bonne memoire.
On m’a vû dans Lyon faire assez de séjour :
Mais ce n’est qu’à Paris que j’ai pris de l’amour.

ISMENE.

Ah, méchant !

Le premier NICANDRE.

Ah, méchant !Moi, méchant ! c’est me faire injustice.

CRISPIN.

Renier un valet, c’est un beau petit vice !
Il appelle cela des chansons.

ISMENE.

Il appelle cela des chansons.Résous-toi ;