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AVANT-PROPOS


La Monadologie, n’a encore été publiée qu’une fois d’après les manuscrits. Cette publication a été faite par Erdmann[1], dans son édition des œuvres philosophiques, 1840. Les fautes évidentes que contient le texte de Erdmann nous ont décidé à aller consulter les documents originaux ; et toute facilité nous a été donnée à cet égard par la gracieuse obligeance de M. Bodemann, conservateur de la bibliothèque royale de Hanovre.

Les manuscrits de la Monadologie sont au nombre de trois : 1o un brouillon écrit de la main de Leibnitz 2o et 3o, deux copies, de mains étrangères, revues et corrigées par Leibnitz, dont i*une, beaucoup plus chargée de corrections et d’additions, est évidemment plus ancienne que

  1. Ex., § 14, « ce qui a confirmé les esprits mal touchés dans l’opinion de la mortalité des âmes. » On verra que Leibnitz a écrit : tournés. Et encore, § 61, « une âme… ne saurait développer tout d’un coup ses règles. » On verra que Leibnitz a écrit « … ne saurait développer tout d’un coup tous ses replis. »