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III
AVANT-PROPOS.

revu la première copie, même après la confection et la correction de la seconde. Il y a donc lieu de tenir compte à la fois des trois manuscrits. Erdmann a eu raison de transcrire les renvois à la Théodicée qui ne se trouvent que dans la première copie : nous avons pensé qu’il fallait également admettre dans le texte la dernière phrase du § 42, qui, absente de la seconde copie, figure comme addition dans la première. D’une manière générale, nous avons, tout en prenant pour base la copie qui apparaît avec évidence comme le plus récent des trois manuscrits, rectifié à l’occasion cette copie elle-même à l’aide des notes autographes que contiennent les manuscrits antérieurs.

Nous avons respecté, non pas l’orthographe, qui n’a évidemment aucune importance, mais la ponctuation de Leibnitz dont les particularités, à vrai dire, tiennent principalement aux habitudes allemandes. Nous avons même maintenu le plus souvent les majuscules du manuscrit, à la suppression desquelles Leihnitz ne consentait pas volontiers, comme en font foi ses corrections sur les copies. Et, de fait, ces majuscules ne sont pas simplement, comme dans l’écriture allemande ordinaire, la marque d’un substantif : elles indiquent visiblement dans la pensée de l’auteur un mot important. C’est ainsi qu’il écrit Monade, Perception, Appétition, tandis qu’il ne met pas de majuscules aux substantifs de la langue commune.

Nous nous proposons, dans ce travail, non seule-