Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/17

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l’ennui passager qu’elles me causeront est réparé par une gloire éternelle. Dorénavant, je croirois être indigne de l’honneur que j’ai reçu, si je faisois la moindre attention à des personnages aussi sots que ridicules, & dont je ne dois me venger que par un parfait mépris.

Je place dans cette classe les journalistes de Trévoux. L’univers entier connoît leur mauvaise foi. Que peut-on espérer de bon de trois jésuites, chargés par leur état de défendre toutes les iniquités de la société ? pour les faire rentrer en eux-mêmes, leur dira-t-on qu’ils n’ont ni honneur ni probité ? On les en a convaincus plusieurs fois. Le front d’un jésuite n’a jamais su rougir que du dépit de ne pouvoir pas nuire à ses ennemis. Aussi n’est-il aucun mensonge que ces journalistes n’inventent, aucune fourberie à laquelle ils n’aient recours pour en venir à bout. Je ne répondrai point ici aux injures grossieres