Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/212

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Il semble que ce soit un mal inséparablement attaché à cette profession.

Les Coptes jeûnent très-austèrement, & de la même manière que nous : ils ne mangent qu’une fois dans la journée, lorsque le soleil est couché. Il y a des images dans les églises ; mais ils ne leur rendent aucun culte : ils les regardent comme de simples monumens des choses qui se sont passées. Je t’avouerai que je ne condamne point les images, dès-lors qu’on n’en fait point un autre usage. [1] Dieu dans sa loi ne nous a défendu que de leur rendre un culte qui tendît à l’idolâtrie. [2]

Non-seulement, il n’a point ordonné de n’en point avoir dans les maisons particulières, mais il a permis qu’on en plaçât dans le temple, & même dans le sanctuaire, puisqu’

  1. Je demande aux lecteurs de vouloir examiner attentivement, si c’est avec justice que les ennemis d’Aaron Monceca ont imputé à ce juif d’être un iconoclaste & un adversaire outré des images.
  2. Les peres de l’église qui ont soutenu le culte des images, se sont autorisés par les figures qui furent placées dans le temple. Il reste cependant une difficulté que leur opposent leurs adversaires ; c’est qu’on ne rendit jamais aucun culte à ces figures.