Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/269

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en eurent un soin infini, & le tirerent du triste état dans lequel il se trouvoit.

Que le Dieu de nos peres, mon cher Monceca, nous préserve de tomber entre les mains de pareilles gens, & nous conserve la santé, le plus précieux de tous les biens.

On a dans ce pays une coutume qui me paroît très-utile pour tenir le corps sain & dispos. On élève les jeunes gens dans l’usage de faire plusieurs exercices, qui procure au sang une circulation aisée par la grande transpiration qu’ils causent. Il me paroît, que généralement tous les habitans de ces provinces aiment les jeux qui demandent la force & la souplesse du corps. Ils donnent des prix dans certains jours de l’année à ceux qui s’y distinguent dans des exercices publics, qu’ils ont imité des anciens Grecs & Romains.