Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/295

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favorite ; avec un recueil de sentences instructives, & tendantes à la perfection. On a joint à ce livre un commentaire philosophique du même révérend pere sur ces fameuses paroles, abandonnez-vous, & laissez faire.

Avis du pere Sabbatier, ami de cœur de l’illustre Pere Girard, à l’utilité des directeurs mystiques : ouvrage dans lequel on apprend aux jeunes directeurs les expédiens nécessaires pour éviter les suites qui peuvent naître de l’indiscrétion des révérendes sœurs associées au sublime quiétisme.[1]

Ce sont-là, mon cher Isaac, les principaux écrits sur lesquels méditent sans cesse ceux qui sont initiés dans la secte molinosiste, à laquelle on ne parvient qu’en passant par la mystique. Cette derniere est une espéce de séminaire de l’autre. Elle a ses visions, ses extases, ses miracles, ses douce contemplations comme la molinosiste : mais elle n’admet point la séparation des actions du corps & de l’ame.

Les pontifes [2] sont très-attentifs à s’opposer à des opinions aussi dangereuses : il

  1. Ce dernier ouvrage n’a jamais paru. C’est apparemment une plaisanterie d’Aaron Monceca  ; c’est ainsi que le pense le traducteur de ces lettres.
  2. Les évêques.