Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/360

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Cet historien en parle comme d’une des anciennes coutumes des habitans de ce royaume, & dont eux-mêmes ne connoissent point la premiere origine.

Les Phéniciens & les Syriens qui sont dans la Palestine, dit cet auteur, confessent qu’ils ont appris la circoncision des Egyptiens ; & d’ailleurs, les Syriens qui habitent sur le rivage de Thermodon & de Parthenie, & les Macrons qui leur sont voisins, avouent qu’il n’y a pas long-tems qu’ils ont appris d’eux la même chose…. Pour ce qui est des Egyptiens & des Ethiopiens, comme la chose est fort ancienne parmi ces deux peuples, je ne sçaurois dire lequel des deux la tient de l’autre. Il est toutefois vraisemblable que les Ethiopiens la prirent des Egyptiens, quand ils commencerent de les fréquenter. [1]

Quelques auteurs, & mêmes quelques rabbins, prétendent qu’elle n’étoit point pratiquée en Egypte avant notre sortie de ce pays, & que ce fut Moyse qui l’ordonna. Cependant je ne pense pas,mon cher Monceca, qu’il y ait grand mal à croire qu’il en prit l’usage des Egyptiens ; & que le trouvant salutaire à la propreté du corps, & nécessaire dans les pays chauds, il en

  1. Hérodote, traduit par Duryer, liv. II, pag. 102.