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et au développement d’un fœtus, doit, jusqu’à un certain point, succomber à la tâche ; on comprend aisément qu’elle et son petit doivent se ressentir d’une manière assez évidente de ce surcroît de fonctions. Il faudra donc attendre, dorénavant, un peu plus tard pour faire saillir la femelle. L’époque que l’on pourrait fixer pour cela serait de trois ans et demi à quatre ans. Pour le mâle on peut, sans de graves inconvénients, le livrer à la reproduction dès l’âge de dix-huit mois à deux ans.

Quant à ce qui est de la chimérique idée d’introduire comme reproducteurs des animaux d’autres races ou d’autres pays, il ne faut pas y songer. Ce serait le vrai moyen de faire dégénérer la race au lieu de l’améliorer. Dans l’état actuel de notre agriculture, il n’y a que l’appareillement qui puisse être mis en pratique. Quand on aura modifié le système cultural, on pourra croiser la race avec des animaux précoces qui produiront alors un bon résultat ; mais pour le moment, tenons-nous-en à la sélection.

B. Agents indirects. — Parmi ces agents médiats ou indirects susceptibles de modifier la race, il y a les climats, les saisons, la nature du sol, l’alimentation, le travail et la castration. Les uns de ces modificateurs se produisent indépendamment de la volonté de l’homme, comme le climat, les saisons, la nature du sol, son altitude, etc. ; ils ont été étudiés à propos de la topographie de la Gascogne. Les autres sont sous la dépendance de l’homme qui les administre d’une manière plus ou moins rationnelle ; ce sont : le travail, la nourriture, les habitations, la castration. C’est de ces agents que je vais immédiatement m’occuper.

Du travail. — Si un des moyens améliorateurs est mis en pratique dans la Gascogne, c’est bien certainement celui-