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de ne livrer aucune vache à la boucherie avant de l’avoir châtrée, comme on le fait pour les bœufs, pour les moutons, pour les porcs et pour les truies. »

M. Charlier, qui s’est beaucoup occupé de la castration de la vache et a donné dès 1854 un nouveau procédé opératoire, dit à propos de ce sujet sur l’étude de la castration des vaches que : « par cette opération, la chair de la vache est tendre, succulente, les fibres musculaires sont entremêlés de graisse, son grain est plus fin ; elle contient sous un même poids, plus de matériaux nutritifs, plus d’ozmazône, plus de jus ; sa saveur est toujours plus agréable et la digestion est plus facile. »

On le voit donc, à l’examen des savantes appréciations qu’ont données les auteurs que je viens de citer sur la castration des vaches, on demeure convaincu de la très grande importance qu’il y aurait à la mettre en pratique. Espérons que le temps et l’expérience rendront justice de la routine et de l’ignorance qui, jusqu’ici ont empêché de la pratiquer.

C. Moyens de provoquer des améliorations. – Il est des moyens d’une autre nature qui, s’ils ne produisent directement l’amélioration, ne tendent pas moins à la provoquer. Tels sont ceux que nous devons à l’initiative de l’administration publique ou à celle des associations particulières qui se proposent de travailler à l’avancement de l’agriculture. De ce nombre sont les vacheries de l’État, les étalons départementaux, les primes ou les encouragements donnés aux concours.

Vacheries de l’État. — Ce sont des établissements que possède le gouvernement, où il produit d’une manière rationnelle et pouvant servir d’exemple, des animaux de toutes