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mauvaises saisons, et surtout quand les aliments sont de mauvaise qualité et donnés avec parcimonie, qu’on rencontre le plus de gourmeux. Ainsi, d’après ce savant praticien, une nourriture insuffisante ou mauvaise et les changements brusques de température doivent être regardés comme une des principales causes de la gourme.

Cette opinion est opposée à celle de M. H. Bouley.

Nous n’en finirions pas, du reste, si nous voulions rapporter les nombreuses causes auxquelles on attribue le développement de la gourme. Nous dirons que cette maladie peut se développer sous l’influence de toutes les causes susceptibles de déterminer les phlegmasies catarrhales en général.

Nous avons déjà dit plus haut que la gourme attaque indistinctement les chevaux maigres, comme ceux qui sont gras et en bon état. Il découle naturellement de cette assertion que la préparation que l’on fait subir aux animaux pour la vente n’influe en rien sur le développement de la gourme. Loin de là, on a souvent remarqué dans les dépôts de remonte, que cette préparation, cet engraissement qu’on fait subir aux chevaux avant la vente, détermine un état pléthorique si anormal que les chevaux sur lesquels on l’observe sont presque toujours atteints subitement d’affections beaucoup plus graves que la gourme : de pneumonie, de pleuro-pneumonie, d’apoplexie pulmonaire, etc. (Le recueil et observations sur l’hygiène et la médecine vétérinaire militaire citent de nombreux exemples à l’appui de ce fait).