Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/19

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Nous ajouterons, néanmoins, que malgré toutes les causes multiples auxquelles on a attribué le développement de la gourme, elle naît souvent sans qu’on puisse lui assigner une cause » positive.

La gourme est-elle contagieuse ? — Quand on consulte les annales, on est frappé des dissidences qui ont régné et qui règnent encore à l’égard de la contagion de la gourme.

Elle a été admise, d’abord, par presque tous les hippiatres et les agriculteurs français et étrangers qui ont écrit dans la première période du siècle qui vit naître les écoles vétérinaires ; Bourgelat même, leur illustre fondateur, l’appuya de toute l’autorité de son nom.

Mais il faut le dire, quelque grande que fût la réputation justement acquise de ces premiers maîtres, leur opinion exprimée d’une manière générale parut aux vétérinaires qui les suivirent dans la carrière de nature à commander le doute ; insensiblement et par une transmission dans les idées, basée, il faut le dire, bien moins sur des observations que sur une disposition de l’esprit à regarder comme non transmissible une maladie fréquente, il est vrai, mais en général bénigne, la croyance de la contagion succéda au doute. Néanmoins, à des époques assez rapprochées, des vétérinaires recommandables par leurs travaux, Gilbert et Gohier en France, Brugnone et Toggia en Italie, entreprirent des expériences qui établirent de nouveau la contagion de la gourme du cheval.

Gohier a expérimenté sur deux chevaux, une