Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/24

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État. — De jour en jour, aggravation des symptômes. Le jetage se modifie, il devient plus épais, plus gluant et s’échappe en flocons transparents des cavités nasales, entraînant avec lui quelques parcelles alimentaires. En même temps les symptômes généraux acquièrent de l’intensité : l’animal porte la tête basse ou bien la relève, la maintient tendue sur l’encolure si l’engorgement trop considérable de la ganache gêne les mouvements de flexion. La toux est plus fréquente, encore sèche, les mouvements du flanc sont irréguliers ; l’animal mange peu, il lui arrive parfois de rejeter le bol après l’avoir mâché ; la soif est ardente et une partie des liquides employés à, l’éteindre est rejetée par les naseaux. La bouche est chaude, pâteuse, les muqueuses sont rouges, injectées ; l’œil est larmoyant.

Bientôt les symptômes fournis par l’appareil respiratoire et lymphatique dominent la scène-morbide ; le jetage devenu plus épais a subi une modification dans sa couleur ; il est devenu blanc avec une teinte tirant sur le vert. La toux, par son timbre humide, témoigne de la présence de mucosités abondantes dans les bronches ; elle est douloureuse et se fait avec expectoration. L’auscultation de la poitrine fait percevoir un râle muqueux qui disparaît momentanément quand on a provoqué la toux. Le flanc est plus agité.

Sous l’auge, les doigts perçoivent de la fluctuation. La région est devenue moins douloureuse au toucher à mesure que la suppuration s’est réunie en un foyer unique. Bientôt la peau s’amincit,