Page:Bru - De la gourme des solipèdes.djvu/25

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s’ouvre et le pus s’écoule au dehors. Mais il arrive parfois que des abcès profondément logés entre les branches du maxillaire sont d’un diagnostic plus difficile parce que la fluctuation n’est pas manifeste. L’immobilité de la tête sur l’encolure, la douleur de l’engorgement, la difficulté de respirer, de déglutir, les menaces d’asphyxie suffisent pour permettre d’affirmer l’existence d’abcès profonds.


Déclin. — Cet état persiste avec les mêmes caractères pendant quatre, cinq jours et plus ; mais une fois le pus évacué, soit naturellement, soit artificiellement, les symptômes disparaissent un peu. L’animal commence à manger, sa physionomie devient un peu plus expressive, les abcès se ferment, le jetage diminue, devient comme séreux. La toux devient de plus en plus rare ; quelques jours encore et l’animal récupère sa santé ; la guérison est complète de dix quinze jours après l’invasion.


Variétés. — Sans cesser d’être bénigne, la gourme peut se traduire par une bronchite légère, par une inflammation des poches gutturales, suivie de suppuration se faisant jour dans le pharynx et dans la région parotidienne ou par diverses inflammations extraordinaires, au nombre desquelles on peut citer des pustules.

Comme la gourme bénigne franche, cette variété se montre aux yeux du praticien avec le cortège des symptômes propres aux maladies inflammatoires, tels que tristesse, conjonctive rouge, pouls