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ET NAUTILE ZIG-ZAG.

d’attache beaucoup moins puissant que ne le fait le siphon plus central du nautile ; aussi, pour compenser ce défaut d’un point d’appui complet, trouvons-nous une disposition toute pareille à celle que, suivant la théorie de M. de Buch, les ammonites auraient trouvée dans les lobes de leur manteau. C’est ce que l’on comprendra mieux, si l’on compare les lobes du nautile siphon (planche 43, figure 2) avec ceux tout semblables du nautile zig-zag (planche 43, figures 3 et 4)[1].

L’importance et l’utilité de ces lobes dans l’une et dans l’autre des deux espèces que nous venons d’étudier nous sembleront encore plus grandes si nous considérons ces modifications des cloisons transversales sous le point de vue du support qu’elles offrent aux parois latérales de la coquille externe[2]. Elles en étançonnent en effet les portions les plus faibles et les plus minces, et leur donnent assez de solidité pour supporter une pression bien supérieure à celle qu’elles eussent supportée, si les lames internes n’eussent eu qu’une courbure simple comme dans le nautilus pompilius. La nécessité d’une disposition de cette nature est une conséquence de la largeur des intervalles qui partagent les cloisons entre elles. La faiblesse résultant de

  1. De chaque côté, dans les diverses cloisons transversales, se voit un enfoncement ou sinus, où peut se loger un lobe du manteau. (Pl. 43, fig. 2, a1, a2, a3 ; fig. 3, a, et fig. 4, a et b.) On y aperçoit aussi un autre enfoncement profond en arrière, qui est celui où se logent les deux lobes ventraux (fig, 4, c, c). Ces divers lobes ont concouru probablement avec le siphon pour attacher le manteau fixement au fond de la chambre antérieure. La coquille de la figure 1 est brisée de telle sorte que l’on ne peut y apercevoir, dans la position où elle est vue, aucune trace de ces lobes latéraux. Dans la figure 2, nous voyons, en a1, saillir ces lobes de chaque côté de la surface convexe interne de l’une des cloisons ; en a2, l’intérieur de ces mêmes lobes vus du côté concave de l’une des autres cloisons ; et en a3, les sommets d’une troisième paire de ces lobes fixés sur les côtés de la cavité aérienne la plus grande que ce fragment ait conservée.
  2. Voy. pl. 43, fig. 1, 2, 3, 4.