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FORAMINIFÈRES.

qu’à la grande Cause première ; et cette Cause, il ne la trouve que dans la volonté et dans le pouvoir d’un Créateur commun de toutes choses.


SECTION VIII.


COQUILLES FORMAMINÉES POLYTHALAMES.


Nummulites.


Si l’occasion nous était offerte de nous livrer à des recherches aussi minutieuses, nous rencontrerions, dans l’étude des diverses espèces connues de coquilles microscopiques, toute une série de dispositions non moins en rapport avec l’économie des petits céphalopodes qui habitent ces coquilles, que ne le sont tous les arrangemens que nous avons admirés dans les plus grandes coquilles de céphalopodes perdus. M. d’Orbigny a compté jusqu’à six à sept cents de ces espèces, dont cent ont été figurées par lui grossies, représentant tous les genres[1].

  1. M. d’Orbigny, dans sa classification des coquilles des céphalopodes, les répartit en trois ordres : Le premier comprend celles qui n’ont qu’une seule chambre ; telles sont la coquille de la seiche et la pennet cornée du calmar. Le second ordre est formé des coquilles polythalames qui ont un siphon traversant toutes les chambres internes et qui se terminent en une vaste chambre, au delà de leur dernière cloison. C’est ce qu’on voit dans les nautiles, les ammonites et les bélemnites. Enfin il range dans le troisième les coquilles polythalames internes qui n’ont pas de chambre au delà de la dernière cloison. Ces coquilles n’ont pas de siphon : mais leurs chambres communiquent entre elles au moyen d’un ou de plusieurs petits pertuis. Cet ordre des foraminifères a été partagé par M. d’Orbigny en cinq familles comprenant cinquante-deux genres.

    Nous devons ajouter toutefois que l’opinion qui attribue à des cé-