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CONIFÈRES.

et parfois même des feuilles et des cônes, dans tous les étages des formations oolitiques, depuis le lias jusqu’au calcaire Portlandien. À la surface supérieure de cette dernière pierre, se voient les restes d’une ancienne forêt, parmi lesquels sont conservés de grands troncs renversés et convertis en silex, ainsi que des souches de conifères modifiés de la même manière, avec leurs racines encore enfoncées dans le sol végétal sur lequel elles ont crû. On trouve aussi fréquemment des fragmens de bois de conifères dans la formation wéaldienne et dans celle du sable vert, parfois même dans la craie[1].

Les conifères paraissent communes aux couches fossilifères de toutes les périodes. C’est dans la série de transition qu’elles sont le plus rares ; elles le sont moins dans la série secondaire, et c’est dans les terrains tertiaires qu’on en rencontre le plus. Ceci nous prouve qu’à toutes les époques, depuis que la végétation terrestre a commencé, de grands conifères ont existé à la surface de notre globe ; mais les témoignages que nous possédons au moment actuel sont trop peu complets pour que nous en puissions conclure avec certitude dans quelles proportions numériques ces plantes se trouvaient par rapport aux autres familles, à ces diverses époques successives de la géologie qui se trouvent ainsi rattachées à la nôtre par une nouvelle et magnifique série d’anneaux appartenant à l’un des groupes les plus importans du règne végétal.

  1. Il y a dans le Muséum d’Oxford un fragment d’un bois de conifère converti en silex, et perforé par les tarets. C’est le révérend docteur Faussett qui l’a rencontré dans un calcaire siliceux, à Lower-Hardres, près de Cantorbéry.