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Page:Buffon - Histoire naturelle, 1st edition, vol. 1, 1749.djvu/153

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sous ce volume une quantité de matière égale à peu. près à la neuvième partie de la masse du soleil, ou, en ne lui donnant que la centième partie de la grosseur de la terre, sa masse seroit encore égale à la 900me partie du soleil, d’où il est aisé de conclurre qu’une telle masse qui ne fait qu’une petite comète, pourroit séparer & pousser hors du soleil une 900me ou une 650me partie de sa masse, sur-tout si l’on fait attention à l’immense vîtesse-acquise avec laquelle les comètes se meuvent lorsqu’elles passent dans le voisinage de cet astre.

Une autre analogie, & qui mérite quelqu’attention, c’est la conformité entre la densité de la matière des planètes & la densité de la matière du soleil. Nous connoissons sur la surface de la terre des matières 14 ou 15 000 fois plus denses les unes que les autres, les densités de l’or & de l’air sont à peu près dans ce rapport ; mais l’intérieur de la terre & le corps des planètes sont composez de parties plus similaires & dont la densité comparée varie beaucoup moins, & la conformité de la densité de la matière des planètes & de la densité de la matière du soleil est telle, que sur 650 parties qui composent la totalité de la matière des planètes, il y en a plus de 640 qui sont presque de la même densité que la matière du soleil, & qu’il n’y a pas dix parties sur ces 650 qui soient d’une plus grande densité ; car Saturne & Jupiter sont à peu près de la même densité que le soleil, & la quantité de matière que ces deux planètes contiennent, est au moins 64 fois plus grande que la quantité de matière des quatre planètes