Page:Buffon - Oeuvres completes, 1829, T02.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
135
ART. XI. MERS ET LACS.

dérablement, et finit entre le Texel et la côte d’Angleterre à Norwich ; au Texel il forme une petite mer méditerranée qu’on appelle Zuyderzée, et plusieurs autres grandes lagunes, dont les eaux ont peu de profondeur, aussi bien que celles de Zuyderzée.

Après cela, l’Océan forme un grand golfe qu’on appelle la mer d’Allemagne ; et ce golfe, pris dans toute son étendue, commence à la pointe septentrionale de l’Écosse, en descendant tout le long des côtes orientales de l’Écosse et de l’Angleterre jusqu’à Norwich, de là au Texel tout le long des côtes de Hollande et d’Allemagne, de Jutland et de la Norwège jusqu’au dessus de Bergen : on pourroit même prendre ce grand golfe pour une mer méditerranée, parce que les îles Orcades ferment en partie son ouverture, et semblent être dirigées comme si elles étoient une continuation des montagnes de Norwège. Ce grand golfe forme un large détroit qui commence à la pointe méridionale de la Norwège, et qui continue sur une grande largeur jusqu’à l’île de Zélande, où il se rétrécit tout à coup, et forme, entre les côtes de la Suède, les îles du Danemarck et de Jutland, quatre petits détroits, après quoi il s’élargit comme un petit golfe, dont la pointe la plus avancée est à Lubeck ; de là il continue sur une assez grande largeur jusqu’à l’extrémité méridionale de la Suède ; ensuite il s’élargit toujours de plus en plus, et forme la mer Baltique, qui est une mer méditerranée qui s’étend du midi au nord dans une étendue de près de 300 lieues, en y comprenant le golfe de Bothnie, qui n’est en effet que la continuation de la mer Baltique. Cette mer a de plus deux autres golfes : celui de Livonie, dont la