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ART. XI. MERS ET LACS.

le lac Baïcal, qui a plus de soixante-dix lieues de longueur, et qui est formé par le même fleuve Angara, le lac Pébu, d’où sort le fleuve Urack, etc. : à la Chine et dans la Tartarie chinoise, le lac Dalai, d’où sort la grosse rivière d’Argus, qui tombe dans le fleuve Amour ; le lac des Trois-Montagnes, d’où sort la rivière Hélum, qui tombe dans le même fleuve Amour ; les lacs de Cinhal, de Cokmor, et de Sorama, desquels sortent les sources du fleuve Hoanho ; deux autres grands lacs voisins du fleuve de Nankin, etc. : dans le Tunquin le lac de Guadag, qui est considérable : dans l’Inde le lac Chiamat, d’où sort le fleuve Laquia, et qui est voisin des sources du fleuve Ava, du Longenu, etc. ; ce lac a plus de quarante lieues de largeur sur cinquante de longueur : un autre lac à l’origine du Gange ; un autre près de Cachemire, à l’une des sources du fleuve Indus, etc.

En Afrique on a le lac Cayar et deux ou trois autres qui sont voisins de l’embouchure du Sénégal ; le lac de Guarde et celui de Sigisme, qui tous deux ne font qu’un même lac de forme presque triangulaire, qui a plus de cent lieues de longueur sur soixante-quinze de largeur, et qui contient une île considérable : c’est dans ce lac que le Niger perd son nom ; et au sortir de ce lac qu’il traverse, on l’appelle Sénégal. Dans le cours du même fleuve, en remontant vers la source, on trouve un autre lac considérable qu’on appelle le lac Bournou, où le Niger quitte encore son nom, car la rivière qui y arrive s’appelle Gambara ou Gombarow. En Éthiopie, aux sources du Nil, est le grand lac Gambia, qui a plus de cinquante lieues de longueur. Il y a aussi plusieurs lacs sur la côte de