Page:Buffon - Oeuvres completes, 1829, T02.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
186
THÉORIE DE LA TERRE.

considérables, ou de ceux qui auront quelque singularité. En commençant par l’Europe, nous avons en Suisse le lac de Genève, celui de Constance, etc. : en Hongrie celui de Balaton : en Livonie un lac qui est assez grand, et qui sépare les terres de cette province de celles de la Moscovie : en Finlande le lac Lapwert, qui est fort long, et qui se divise en plusieurs bras ; le lac Oula, qui est de figure ronde : en Moscovie le lac Ladoga, qui a plus de vingt-cinq lieues de longueur sur plus de douze de largeur ; le lac Onega, qui est aussi long, mais moins large ; le lac Ilmen ; celui de Bélosero, d’où sort l’une des sources du Wolga ; l’Iwan-Oséro, duquel sort l’une des sources du Don ; deux autres lacs dont le Vitzogda tire son origine : en Laponie le lac dont sort le fleuve de Kimi ; un autre beaucoup plus grand, qui n’est pas éloigné de la côte de Wardhus ; plusieurs autres, desquels sortent les fleuves de Lula, de Pitha, d’Uma, qui tous ne sont pas fort considérables : en Norwège deux autres à peu près de même grandeur que ceux de Laponie : en Suède le lac Véner, qui est grand, aussi bien que le lac Méler, sur lequel est situé Stockholm ; deux autres lacs moins considérables, dont l’un est près d’Elvédal, et l’autre de Lincopin.

Dans la Sibérie et dans la Tartarie moscovite et indépendante, il y a un grand nombre de ces lacs, dont les principaux sont le grand lac Baraba, qui a plus de cent lieues de longueur, et dont les eaux tombent dans l’Irtis ; le grand lac Estraguel, à la source du même fleuve Irtis ; plusieurs autres moins grands, à la source du Jénisca ; le grand lac Kita, à la source de l’Oby ; un autre grand lac, à la source de l’Angara ;