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ART. XIV. VENTS RÉGLÉS.

dire, par accès : nous en donnerons des exemples dans l’article qui suit.

On pourroit considérer les vents et leurs différentes directions sous des points de vue généraux, dont on tireroit peut-être des inductions utiles : par exemple, il me paroît qu’on pourroit diviser les vents par zones ; que le vent d’est, qui s’étend à environ 25 ou 30 degrés de chaque côté de l’équateur, doit être regardé comme exerçant son action tout autour du globe dans la zone torride : le vent de nord souffle presque aussi constamment dans la zone froide, que le vent d’est dans la zone torride ; et on a reconnu qu’à la Terre-de-Feu et dans les endroits les moins éloignés du pôle austral où l’on est parvenu, le vent vient aussi du pôle. Ainsi l’on peut dire que le vent d’est occupant la zone torride, les vents du nord occupent les zones froides ; et à l’égard des zones tempérées, les vents qui y règnent ne sont, pour ainsi dire, que des courants d’air, dont le mouvement est composé de ceux de ces deux vents principaux qui doivent produire tous les vents dont la direction tend à l’occident ; et à l’égard des vents d’ouest, dont la direction tend à l’orient, et qui règnent souvent dans la zone tempérée, soit dans la mer Pacifique, soit dans l’Océan Atlantique, on peut les regarder comme des vents réfléchis par les terres de l’Asie et de l’Amérique, mais dont la première origine est due aux vents d’est et de nord.

Quoique nous ayons dit que, généralement parlant, le vent d’est règne tout autour du globe à environ 25 ou 30 degrés de chaque côté de l’équateur, il est cependant vrai que dans quelques endroits il s’étend à une bien moindre distance, et que sa direction n’est