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ART. XIV. VENTS RÉGLÉS.

nique, aux environs du détroit de Le Maire ; sur la côte de Malabar les vents de nord et de nord-ouest règnent presque continuellement ; sur la côte de Guinée le vent de nord-ouest est aussi fort fréquent, et à une certaine distance de cette côte, en pleine mer, on retrouve le vent de nord-est ; les vents d’occident règnent sur les côtes du Japon aux mois de novembre et de décembre. »

Les vents alternatifs ou périodiques dont nous venons de parler, sont des vents de mer ; mais il y a aussi des vents de terre qui sont périodiques, et qui reviennent ou dans une certaine saison, ou à de certains jours, ou même à de certaines heures : par exemple, sur la côte de Malabar, depuis le mois de septembre jusqu’au mois d’avril, souffle un vent de terre qui vient du côté de l’orient ; ce vent commence ordinairement à minuit et finit à midi, et il n’est plus sensible dès qu’on s’éloigne à douze ou quinze lieues de la côte ; et depuis midi jusqu’à minuit il règne un vent de mer qui est fort foible, et qui vient de l’occident : sur la côte de la Nouvelle-Espagne en Amérique, et sur celle de Congo en Afrique, il règne des vents de terre pendant la nuit, et des vents de mer pendant le jour : à la Jamaïque les vents soufflent de tous côtés à la fois pendant la nuit, et les vaisseaux ne peuvent alors y arriver sûrement, ni en sortir avant le jour.

En hiver le port de Cochin est inabordable, et il ne peut en sortir aucun vaisseau, parce que les vents y soufflent avec une telle impétuosité, que les bâtiments ne peuvent pas tenir à la mer, et que d’ailleurs le vent d’ouest, qui y souffle avec fureur, amène à