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ART. XVI. VOLCANS ET TREMBLEMENTS DE TERRE.

est sec et aride, les plantes n’y croissent point ; la couleur du sable est jaunâtre… Le soufre qui s’y trouve en grande quantité, réuni avec ce sable, sert sans doute à le colorer.

» Les montagnes qui terminent la plus grande partie du bassin n’offrent que des rochers dépouillés de terre et de plantes ; les uns fendus, dont les parties sont brûlées et calcinées, et qui tous n’offrent aucun arrangement et n’ont aucun ordre dans leur position… Ils sont recouverts d’une plus ou moins grande quantité de soufre qui se sublime dans cette partie de la montagne, et dans celle du bassin qui en est proche.

» Le côté opposé… offre un meilleur terrain… aussi n’y voit-on pas de fourneaux pareils à ceux dont nous allons parler, et qui se trouvent communément dans la partie que l’on vient de décrire.

» Dans plusieurs endroits du fond du bassin on voit des ouvertures, des fenêtres, ou des bouches d’où il sort de la fumée accompagnée d’une chaleur qui brûleroit vivement les mains, mais qui n’est pas assez grande pour allumer du papier…

» Les endroits voisins donnent une chaleur qui se fait sentir à travers les souliers ; et il s’en exhale une odeur de soufre désagréable… Si l’on fait entrer dans le terrain un morceau de bois pointu, il sort aussitôt une vapeur, une fumée pareille à celle qu’exhalent les fentes naturelles…

» Il se sublime, par les ouvertures, du soufre en petite quantité, et un sel connu sous le nom de sel ammoniac, et qui en a les caractères…

» On trouve sur plusieurs des pierres qui environ-