lèvent le plus haut) ne les surpassent ensuite que de 3 à 400 toises, et n’excèdent par conséquent le niveau des mers que d’environ 3600 toises : ainsi, s’il y avoit des montagnes plus hautes encore, on leur verroit sous la zone torride une ceinture de neige à 2400 toises au dessus de la mer, qui finiroit à 3500 ou 3600 toises, non par la cessation du froid, qui devient toujours plus vif à mesure qu’on s’élève, mais parce que les vapeurs n’iroient pas plus haut.
M. de Keralio, savant physicien, a recueilli toutes les mesures prises par différentes personnes sur la hauteur des montagnes dans plusieurs contrées.
En Grèce, M. Bernouilli a déterminé la hauteur de l’Olympe à 1017 toises : ainsi la neige n’y est pas constante, non plus que sur le Pélion en Thessalie, le Cathalylium et le Cyllenou ; la hauteur de ces monts n’atteint pas le degré de la glace. M. Bouguer donne 2500 toises de hauteur au pic de Ténériffe, dont le sommet est toujours couvert de neige. L’Etna, les monts Norwégiens, l’Hémus, l’Athos, l’Atlas, le Caucase, et plusieurs autres, tels que le mont Ararath, le Taurus, le Libanon, sont en tout temps couverts de neige à leurs sommets.
Nota. Cette mesure, ainsi que la suivante, me paroissent exagérées.
Selon les Mémoires de l’Académie royale des Sciences (année 1718), les plus hautes montagnes de France sont les suivantes :