Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/254

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Tel était l’honnête et docile petit troupeau d’âmes que les Pères Oblats et les Sœurs Grises allaient être chargés d’enseigner et de diriger. Ces natures simples et incultes avaient besoin des premiers rudiments de l’éducation pour les choses les plus ordinaires. La sœur Raizenne ouvrit sans retard une classe, et elle et ses compagnes recueillirent des orphelins et des malades dans l’hôpital, formèrent de bonnes mères de famille, de bonnes femmes de ménage, auxquelles elles enseignèrent tous les travaux utiles, pendant que, de leur côté, les Pères enseignaient aux hommes à cultiver la terre.

Non seulement les sœurs soignaient les malades à l’hôpital, mais encore les visitaient dans leurs wigwams, assistaient les pauvres et faisaient la classe aux petits garçons et aux petites filles. On pourra juger de leur œuvre par le tableau suivant que l’au-

    l’abri de tous les regards, et va les y chercher ensuite quand il retourne à son wigwam. S’il arrive à un autre chasseur de découvrir par hasard la cache et de voir le paquet de peaux, il doit le prendre et le porter au premier poste, de peur qu’il ne soit volé ou surpris par exemple par les carcajous, les plus avides et les plus rusés des animaux.

    Plus tard l’Indien qui a trouvé sa cache dépouillée se rend au poste et demande si l’on n’a rien déposé qui lui appartienne, et il donne la description et les indications nécessaires. Le commis cherche, examine et s’il découvre le paquet, il faut voir l’Indien donner cours à ses transports !