Page:Buies - La Province de Québec, 1900.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
111
LA COLONISATION

III


La situation de Honfleur est une des plus belles de toute notre province.

Les cantons Dolbeau, Dalinas et Taillon, qui bordent la rivière Péribonka, contiennent des terres d’une fertilité qui ne le cède en rien aux plus beaux champs du Nord-Ouest canadien.

Plus loin, en gagnant vers l’est, toujours sur les bords du lac, on trouve l’établissement florissant de la rivière « À-la-Pipe », dans le canton Taillon. Aussitôt que le besoin s’en fera sentir, il n’est pas douteux qu’un nouveau chemin reliera cet établissement à celui de Péribonka, et, alors, le réseau des chemins autour du lac sera complété.

* * *

Ces divers établissements étant passablement éloignés les uns des autres, le gouvernement utilise les différentes rivières comme voies de communication entre eux. Il a fait construire, dans ce but, spécialement pour le transport des colons et de leurs effets, un bateau pouvant naviguer sur les rivières, grâce à son faible tirant d’eau, même lorsque l’eau est très basse. Ce bateau, appelé le « Colon », fait le service du lac depuis cinq ans et visite, chaque semaine, les différentes colonies de la région, en remontant les rivières navigables ; les services qu’il rend, en mettant en rapport entre eux tous les établissements du Lac Saint-Jean, sont inappréciables.