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pêcheries

Quant au maquereau, on ne le rencontre nulle part en aussi grande abondance que dans le golfe Saint-Laurent, surtout autour de l’île du Prince-Édouard et aux Îles-de-la-Madeleine.

Eh bien ! il n’en est pas moins vrai que la pêche du hareng n’a rapporté, en 1897, qu’une somme inférieure de 810,000 dollars à celle de l’année précédente.

D’autre part, le maquereau n’a donné que $597,306, accusant, de son côté, une diminution de plus de 130,000 dollars.

Dans ces deux chiffres, la province de Québec a figuré, à l’article hareng, pour la somme de $140,655, et à l’article maquereau, pour celle de $48,765.


Cependant, l’année 1899 a tenu à réparer les défaillances des années précédentes. La pêche du maquereau a été extraordinairement abondante aux Îles-de-la-Madeleine, et l’aisance est revenue parmi leurs habitants, si souvent exposés à la misère, quand la pêche fait défaut. Des leçons douloureuses, résultant de plusieurs années d’une production insuffisante, ont eu le bon effet d’enseigner aux habitants de ces îles qu’ils ne devaient pas compter exclusivement sur la pêche pour vivre, et ils se sont en conséquence mis à cultiver la terre. Il y a maintenant, sur toutes les îles, des fermes très prospères, où le foin, l’avoine, la pomme de terre, etc., sont en abondance. La récolte de 1899 a été particulièrement belle.