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la chasse

Quatre milles plus bas on aperçoit la rivière Mécatina avec sa chute, une des plus belles de la province.

Un seul habitant y demeure.

Aux îles Harrington on trouve un village composé de 35 familles terre-neuviennes. Il n’y a pas là de Canadiens-Français.

Une église méthodiste et une chapelle de l’Armée du Salut se partagent la population à peu près également. Un jeune clerc-ministre protestant y fait l’école. La population est très laborieuse.

Plus loin on signale la Tête-à-la-Baleine, endroit ainsi dénommé parce que les îlots qui le composent donnent l’illusion d’une baleine, lorsqu’on les aperçoit du large.

Il y a là une quinzaine de familles passablement à l’aise, et un établissement très important pour la préparation des peaux de phoques.

À la Baie-des-Moutons il y a 20 familles protestantes et deux canadiennes-françaises catholiques. On y remarque une école et une chapelle.

À la Baie-Rouge il y a trois familles, une chapelle catholique et un prêtre résidant.

* * *

Dans aucun des endroits indiqués ci-dessus on ne trouve d’animaux de ferme. La-Tabatière, endroit situé à quelques milles de la rivière Saint-Augustin, possède seulement une vache, l’unique vache de toute la côte ; elle ne doit pas faire bombance sur les gras pâturages d’alentour.

À La-Tabatière on se livre activement à la chasse du loup-marin. Les familles qui habitent la côte, en