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la province de québec

On aura une idée de l’importance de cette chasse pour les habitants de la côte nord, quand on saura qu’il y a quelques années chaque goélette apportait de douze à quinze cents loups-marins, et faisait souvent un deuxième voyage.

Depuis 1886, la chasse, si fructueuse autrefois, faisait misérablement défaut. En 1881, cinq années auparavant, elle avait donné un rendement extraordinaire de 58, 000 pièces.

Heureusement, l’année 1899 a rétabli les anciennes conditions et a donné un rendement plus élevé que tout ce qu’on avait vu depuis 1886.


Le port de Bristol, en Angleterre, est le principal marché pour la vente des peaux et de l’huile de loup-marin.

La peau, aussitôt détachée du corps de l’animal, est salée et empaquetée pour l’exportation en Angleterre, où l’on en fabrique les cuirs les plus recherchés pour leur souplesse, leur poli et leur imperméabilité. De la graisse on tire de l’huile employée dans les phares, les mines, la lubrification des machines, le repassage des peaux et la fabrication des savons fins.

Il faut, en moyenne, de 11 à 14 livres de graisse pour faire un gallon d’huile. La tonne vaut $140, un peu plus de 700 frs.