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proportion étant gardée ? Il ne faut pas oublier toutefois que l’usage de plus en plus répandu de la bicyclette, de l’automobile et du tramway électrique tend à réduire le besoin des chevaux à sa plus simple expression ; c’est au point que l’exportation des chevaux canadiens a énormément diminué depuis 1896 ; elle était tombée l’année dernière au chiffre de 7,060 têtes. Le cheval ne sera peut-être plus dans l’avenir qu’un article de luxe, de fantaisie ou de sport, et son utilité ne fera que décroître, à moins qu’il ne soit accepté définitivement comme un article de consommation alimentaire.

IV

En 1890, personne n’eût cru à la possibilité de créer un marché pour les œufs en Angleterre. Cependant, six ans après, l’exportation des œufs du Canada atteignait le chiffre de cinq millions de francs. Il en était ainsi de l’avoine, des pois, du blé, dont l’exportation était décuplée ; celle de ce dernier article surtout, qui s’élevait de $440,000 en 1890 à $5,500,000 en 96-97.

De même du bétail. Le Canada exportait, en 1898, 100,000 bêtes à cornes et 40,000 moutons. La valeur de l’exportation des bestiaux était augmentée de $1,700,000. Pour cet article, les États-Unis avaient presque reconquis le terrain perdu ; ils importaient des provinces 88,600 animaux. Cette augmentation était le résultat de l’abolition des règlements de quarantaine que le gouvernement américain avait imposés sur les bestiaux du Canada.