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Éboulements, la Malbaie et la Baie Saint-Paul se firent remarquer par leur libéralité. Les Messieurs du Séminaire de Montréal envoyèrent la somme de vingt-cinq dollars.

Quoiqu’ils fussent loin d’être proportionnés aux pertes éprouvées par les colons, ces secours n’en vinrent pas moins fort à propos pour les aider à ensemencer leurs terres qui, cette année, produisirent plus qu’elles ne l’avaient encore fait.

Comme il n’y avait pas à la Grande Baie assez de logements et de provisions pour tout le monde, on fit embarquer dès le lendemain de l’incendie une soixantaine de femmes et d’enfants en bas âge à bord d’une goëlette qui fut remorquée jusqu’à la Malbaie par le bateau-à-vapeur de M. Price.

C’est à partir de cette année, 1846, que la culture prit des développements sérieux. Après les semences, chacun se mit à rebâtir sa maison, et, dans l’automne, le village de Saint-Alexis renaissait de ses cendres. C’est encore à la suite de ce feu que le gouvernement fit chaîner le village par M. Jean Duberger, arpenteur ; celui-ci continua, quelques semaines après, à chaîner et à diviser en lots la plus grande partie du township Bagot.

L’année 1846 vit aussi les pères Oblats exécuter le projet d’ouvrir le township La Terrière, c’est-à-dire le Grand-Brûlé, ou Notre-Dame de La Terrière, de son nom paroissial. À cet effet, ils prirent un